« Pour les musulmans » : Edwy Plenel agace, Edwy Plenel interpelle
Suite à la parution de son plaidoyer « Pour les musulmans » et à
son interview sur BFMTV, Edwy Plenel a suscité de nombreuses réactions
en France. Admiré par une communauté trop peu habituée aux échos
positifs à son sujet et détesté par tous ceux qu’il dénonce, l’homme n’a
pas fini de faire parler de lui. Un […]
Suite à la parution de son plaidoyer « Pour les musulmans » et à son interview sur BFMTV, Edwy Plenel
a suscité de nombreuses réactions en France. Admiré par une communauté
trop peu habituée aux échos positifs à son sujet et détesté par tous
ceux qu’il dénonce, l’homme n’a pas fini de faire parler de lui.
Un engagement continuel
Et pourtant, Hervé Edwy Plenel n’est pas un essayiste amateur ou un islamophile du dimanche. Directeur de la rédaction du quotidien Le Monde de 1996 à 2004, cofondateur du très célèbre Mediapart, lauréat du prix Médicis essai (en 2001), il est aussi le fils d’Alain Plenel connu pour ses engagements anti-colonialistes.
Interviewé par de nombreux médias,
invité sur plusieurs plateaux, l’écrivain a aussi pu donner une
conférence à l’Institut du Monde Arabe le 18 septembre dernier.
Parce qu’il reproche au gouvernement français de jouer la carte de l’hystérie collective avec le plan anti-terrorisme récemment voté à l’Assemblée nationale ce jeudi, l’actuel ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a adressé un droit de réponse à M. Plenel. Affirmant que cette loi n’a rien de liberticide, il a ajouté « Combattre le terrorisme, c’est défendre les libertés ».
Bernard Cazeneuve explique : « La
stratégie suivie aujourd’hui par les groupes terroristes présents en
Syrie et en Irak vise au contraire à rendre la terreur accessible au
plus grand nombre, à recruter le plus largement possible des combattants
étrangers, en utilisant Internet et les réseaux sociaux pour diffuser
leurs discours de haine, à permettre à tout à chacun d’acquérir le
savoir-faire minimal pour commettre un attentat « de proximité ». La
lutte contre le terrorisme doit donc désormais viser prioritairement à
lutter contre cette propagande, à contrarier les départs des Français
tentés de rejoindre ces groupes criminels et à prévenir les passages à
l’acte individuels. Chacune des dispositions du texte se déduit
de ces circonstances nouvelles, méticuleusement analysées, et non du
sentiment d’affolement que vous vous hasardez à prêter au
Gouvernement. »
Réactions odieuses et islamophobie banalisée
Benoît Rayski, journaliste et essayiste qui se définit lui-même comme un « islamophobe de droite »,
a quant à lui publié une tribune nauséabonde sur Atlantico en réponse à
l’essai « Pour les musulmans ». Sûr de lui, il affirme que les
musulmans de France ne sont absolument pas à plaindre puisque des « enfants yézidis » sont « décapités » en Irak (CQFD, logique).
D’après M. Rayski, les musulmans ne devraient même pas être défendus par qui que ce soit, puisque « des lycéennes chrétiennes » sont « enlevées par la secte Boko Haram et mariées de force ». Dans un délire paranoïaque qui semble contagieux,
l’homme explique que l’Islam c’est « la burqa pour toutes », « la
charia », « le châtiment des homosexuels », « la peine de mort pour les
blasphémateurs », « le fouet pour les filles impudiques » et autres
clichés.
L’homme ira même jusqu’à opposer le
« courageux imam de Drancy » (Hassen Chalghoumi) aux musulmans de
France, qui ont le tord de ne jamais condamner avec force tous les
crimes du monde et d’afficher sur leur visage contrit un mea culpa perpétuel.
Pour conclure, l’écrivain ne souffre d’aucun complexe : « L’Islam est un problème non seulement en France, mais dans le monde », « [L'Islam] a plutôt sale gueule ».
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